Références sur demande
Janvier
1er. Article dans Le Soir républicain : 1940. « ne pas s’endormir et veiller jusqu’à la fin des temps. »
3. Oran. Lettre à Yvonne Ducailar
5. Oran. Lettre à Yvonne Ducailar
7. Article dans Le Soir républicain : À nos lecteurs. Documents pour servir à l’histoire de la guerre.
10. Le Soir républicain de Camus et de Pia paraît pour la dernière fois… en fait, ce 117ème et dernier numéro est saisi par la Police.
10. Camus contresigne l’avis de suspension du journal à la demande du préfet d’Alger.
Février
– Séjour à Oran dans la famille de sa fiancée au 65 rue d’Arzew.
– Carnets. Cahier III
13. Alger. Camus habite chez sa mère, 93 rue de Lyon. Lettre à Pascal Pia (de son vrai nom Pierre Durand). Il lui réaffirme toute son amitié.
19. Alger, 93 rue de Lyon. Lettre à Pascal Pia. « Je suis décidé de quitter Alger pour Paris. »
20. Le Tribunal d’Alger dissous le mariage entre Albert Camus et Simone Hié qui prendra effet en septembre.
29. Oran. Lettre à Yvonne Ducailar
Mars
– Paris. Camus commence la rédaction de L’Étranger.
– Paris. Camus et Malraux déjeunent ensemble.
– Paris. Lettre à Jean Grenier
– Carnets. Cahier III. Oran
– Carnets. Cahier III. Paris. « La femme de l’étage au-dessus s’est suicidée en se jetant dans la cour de l’hôtel. Elle avait 31 ans… »
6. Oran. Lettre à Yvonne Ducailar
14. Camus quitte l’Algérie. « …il part pour Paris où, sur la recommandation de Pascal Pia, il entre comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir. »
16. Arrivée à Paris. Il loge à l’hôtel du Poirier, 16 rue Ravignan dans le XXVIIIe sur la butte Montmartre.
17. Lettre à Yvonne Ducailar
17. Il commence son travail de secrétaire de rédaction à Paris-Soir.
23. Lettre à son amie Christiane Galindo. «… ma belle-famille me traite d’égoïste, ce qui est d’ailleurs la vérité. »
23. Lettre à sa fiancée Francine Faure. Celle-ci ne veut pas le rejoindre à Paris.
Avril
– Paris. Camus termine la rédaction de L’Étranger.
– Carnets. Cahier III
– Rendez-vous avec Pascal Pia et André Malraux après avoir vu L’Espoir en séance privée.
5. Camus publie un article dans la revue La Lumière. Maurice Barrès et la querelle des « héritiers ». Il commente un article de Mauriac sur la recherche des héritiers de Barrès.
8. Paris. Lettre à Yvonne Ducailar. Il se sent mal à l’aise à Paris.
9. Lettre à une amie juive, Irène Djian. Il se propose de rester à Paris pendant 3 ans, ensuite il reprendra « sa carrière de juif errant ».
12. Lettre à Francine Faure
13. Lettre à Francine Faure
18. Lettre à Francine Faure
18. Lettre à Yvonne Ducailar. Il annonce qu’il va se marier.
19. Lettre à Yvonne Ducailar. «Je serai journaliste et je mourrai jeune. …Que demander de plus et pourquoi regretter les vies qu’on n’a pas eues. »
22. Lettre à Christiane Galindo
24. Lettre à Yvonne Ducailar, autre amour de Camus. « Je vais probablement gâcher ma vie, si on en juge au sens commun. Je veux dire, qu’à moins qu’elle ne refuse, je vais me marier avec Francine. »
30. Lettre à Francine Faure. « Je t’écris dans la nuit. Je viens de terminer mon roman…(L’Étranger) et je suis trop énervé pour songer à dormir.»
Mai
– Carnets. Cahier III. Paris.
– Paris, hôtel du Poirier, 16 rue Ravignan. Lettre à Jean Grenier. « En ce moment, la vie n’y (Paris) est pas drôle, vous vous doutez pourquoi. Menace latente, vie fébrile et inquiète, on sent la montée d’un événement encore inconnu, mais qui a quelque chose d’inhumain. »
1er. Fin de la rédaction de L’Étranger. « Il est minuit passé. Il signe de son nom, Albert Camus, et précise : Paris, mai 1940. »
1er. Lettre à Francine Faure
1er. Paris. Lettre à Yvonne Ducailar
5. Lettre à Christiane Galindo
10. Article dans la revue La Lumière : Jean Giraudoux ou Byzance au théâtre. Camus démolit le dramaturge Giraudoux. « Que l’un des écrivains les moins faits pour le théâtre soit aujourd’hui consacré grand dramaturge, cela démontre justement à quel point cet art est méconnu. »
13. Lettre à Francine Faure mentionnant son découragement dans l’écriture de son essai sur l’absurde.
14. Lettre à Francine Faure
22. Lettre à Francine Faure. « J’ai écrit pour offrir mes services en tant que soldat de 2ème classe. »
24. Paris. Lettre à Yvonne Ducailar
25. Paris. Lettre à Yvonne Ducailar. « Hitler avait des ambitions de peintre mais il n’avait pas d’intelligence pour être autre chose qu’un dictateur. » « Je crois que je ne pourrai jamais me marier avec toi. Avec personne d’ailleurs, c’est entendu. Mais avec toi encore moins. Seulement, il me semble que je pourrai toujours vivre avec toi, te rencontrer, voyager, te désirer, boire, te trouver belle, et tout le reste. »
Juin
4. Camus quitte l’hôtel du Poirier. Il traverse sur la rive gauche à l’hôtel Madison face à l’église Saint-Germain-des -Prés. Publicité de l’actuel hôtel Madison : « Dans son salon flotte d’ailleurs l’esprit d’Albert Camus qui vécut quelque temps à l’hôtel au printemps 1940 et y acheva (sic) la rédaction de son roman L’Étranger ». Camus occupait la chambre numéro 65.
12. Camus arrive à Clermont-Ferrand depuis Paris, au volant d’une voiture de Paris-Soir. Il est accompagné de Rirette Maîtrejean, anarchiste, compagne de Victor Serge et correctrice à Paris-Soir.
12. Il habite dans un hôtel situé sur la même rue que Paris-Soir qui est logé au 57 rue Blatin. Il partage sa chambre avec Daniel Lenief, collègue à Paris-Soir.
12. Clermont-Ferrand. Télégramme à Francine Faure à Oran.
17. Clermont-Ferrand. Lettre à Francine Faure
24. Camus fête la Saint-Jean à la montagne avec des collègues de Paris-Soir dont Daniel Lenief.
24. Bordeaux. Télégramme à Francine Faure à Oran. « Suis provisoirement sans sou. Bordeaux. Avenir imprévisible. Sans nouvelle de toi depuis Paris. »
25. Bordeaux. Lettre à Yvonne Ducailar. « La vie en France est un enfer pour l’esprit. »
25. Camus est en déroute vers Bordeaux avec l’équipe de Paris-Soir.
Juillet
3. Clermont-Ferrand. Lettre à Yvonne Ducailar
8. Clermont-Ferrand. Lettre à Yvonne Ducailar. Il envisage de trouver un bateau afin de quitter la France.
8. Lettre à Francine Faure. « Il n’y a plus de communications avec l’Afrique du Nord. …lâcheté et sénilité, c’est tout ce qu’on nous offre. » Dès le début, Camus se démarque des pétainistes.
Août
4. Clermont-Ferrand. Lettre à Yvonne Ducailar. Malgré la laideur de Clermont, il a repris l’envie de vivre.
5. Clermont-Ferrand. Lettre à Francine Faure, Oran. « …on met, chez-nous (Paris-Soir), tous les juifs à la porte, même ceux qui reviennent de la guerre. Je vais donc chercher un autre métier. »
18.Clermont-Ferrand. Lettre à Yvonne Ducailar
Septembre
– Carnets. Cahier III. Entrée de journal
3. Clermond-Ferrand. Lettre à Jean Grenier
6. Lettre à Claude de Fréminville
6. Clermont-Ferrand. Lettre à Yvonne Ducailar. Le mariage est décidé.
6. Part pour Lyon où il apprend qu’il a obtenu son divorce d’avec Simone Hié.
15. L’équipe de Paris-Soir, dont Camus, s’installe à Lyon.
16. Lyon. Lettre à Yvonne Ducailar. Annonce la rupture de la correspondance mais désire garder le souvenir.
23. Lyon. Lettre à Christiane Galindo
26. Lyon. Télégramme à Francine Faure, Oran
27. Lyon. Lettre à Jean Grenier. « …je vais chercher les moyens de quitter la France. »
27. Son divorce d’avec Simone Hié devient définitif. Simone épousera, le 22 octobre suivant, le docteur Léon Cottenceau.
Octobre
– Carnets. Cahier III
5. Lettre à Christiane Galindo. « Je n’ai aucune joie, même pas celle d’écrire. Peut-être vaudra-t-il mieux tout abandonner. »
23. Lettre à Irène Djian. « Tout cela (le nouveau décret anti-juif voté par le gouvernement Pétain) est particulièrement injuste et particulièrement abject. »
Novembre
3. Lyon. Camus rencontre Jean Grenier.
7. Albert Camus a 27 ans.
9. Lyon. Lettre à Lucette Maeurer
12. Lettre au Théâtre de l’Équipe. Il rédige une description d’un projet d’adaptation d’une œuvre de Pierre de Larivey, Les Esprits, « qui sera jouée une première fois en 1946 par une troupe d’amateurs avant d’être créée en 1953. » Jouée au Festival d’Angers en juin 1953.
Fin Novembre. Francine Faure rejoint Camus à Lyon.
Décembre
– Carnets. Cahier III
3. Francine Faure (née le 10 décembre 1914, fille de Fernand Faure et de Marie Albert) et Albert Camus se marient à Lyon. Témoins : Pascal Pia et Daniel Lenief, secrétaire de rédaction à Paris-Soir et 4 collègues de l’imprimerie (Lemoine, Lemaître, Cormier et Lionet).
12. Lettre à Claude de Fréminville. « Je vais avoir bientôt fini ce que je considère comme la « première pierre ». (les 3 absurdes). »
Fin décembre. Camus est licencié de Paris-Soir.