Camus en 1953

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Références sur demande

Janvier
– Rédaction d’une brève préface pour le deuxième volume d’Actuelles
7. Paris. Camus revient d’Algérie. Il passe la soirée avec Francine et Louis Guilloux.
8. Paris. Louis Guilloux, au bureau de Camus.
9. Paris. Louis Guilloux et Jean Bloch-Michel passent la soirée chez les Camus.
15. Paris. Lettre à Claude Ravard : « Je ne crois plus à l’honnêteté de Sartre. Je parle maintenant sans colère, mais je le sais désormais capable de falsifications et de mensonges. »
23. Paris. Lettre à Jean Grenier
27. Paris. Louis Guilloux en visite au bureau de Camus. Il y rencontre René Char.

Février
9. Paris. Lettre à Maria Casarès qui est à Alger.
9. Camus reçoit Lettera amorosa de René Char. Celui-ci lui dédicace le livre : « À Albert, mon frère et mon ami le plus cher. »
12. Paris. Lettre à Jean Sénac
14. Paris. Lettre à Ida Mett (Lazarevitch). « …j’ai lu les chapitres de nos amis sur le procès Slansky. Je vais en parler à Gallimard mais je doute de pouvoir les y intéresser. »
15. Carnets. Cahier VII. Brouillon d’une lettre au journaliste Pierre Berger qui sera publiée  dans Démocratie le 4 janvier 1962. « La vie continue et moi, certains matins, lassé du bruit, découragé devant l’œuvre interminable à poursuivre, malade de cette folie du monde aussi qui vous assaille au lever dans le journal, sûr enfin que je ne suffirai pas et que je décevrai tout le monde, je n’ai que l’envie de m’asseoir et d’attendre que le soir arrive. J’ai cette envie, et j’y cède parfois. »
 
Mars
– Lettre à Henriette Grindat, photographe pour le projet La Postérité du soleil fait en collaboration avec René Char.
3. Paris Lettre à Jean Sénac 
5. Paris. Camus expédie à Jean Sénac un texte pour sa revue Terrasses qui paraîtra en juin 1953. Le texte est une version de Retour à Tipasa qui sera publié dans L’Été
5. Lettre à Jean Sénac
26. Paris. Lettre à Louis Guilloux. « Il serait exagéré de dire que les nouvelles sont bonnes. Mais enfin, depuis la mort de Joseph (Staline), il y a un grand pas de fait. »
30. Paris. Lettre à Julien Green. Camus se porte à la défense de Sud, première pièce de Green, attaquée par les critiques. 
30. Paris. Déjeuner avec ses amis Jules Roy et Gabriel Audisio. Camus propose d’organiser, pour le printemps suivant, une réunion d’écrivains algériens à Tipasa. (Projet non réalisé)
30. Lettre à Baptiste-Marrey
31. Paris. Lettre à Henriette Grindat, la photographe de l’ouvrage La Postérité du soleil, co-écrit avec René Char.

Avril
10. Paris. Lettre à Mamaine Koestler
15. La Belle époque, texte publié dans la revue du club de football le Racing universitaire d’Alger dont Camus fut membre. 
25. Paris. Lettre à Jean Sénac

Mai
1er. Lettre à Nicolas Lazarevitch
7. Paris. Dîner intime offert à M. et Mme Albert Camus par ses amis espagnols exilés au restaurant La Mascotte, 52, rue des Abbesses, Paris.
10. Saint-Étienne. Le Pain et la Liberté : Allocution prononcée à la Bourse du Travail de Saint-Étienne dans le cadre d’un meeting de défense des libertés, organisé par le Comité de liaison intersyndicale. «… certainement le grand texte de Camus sur la liberté politique. »
13. Paris. Lettre à Roger Martin du Gard
13. Paris. Lettre à René Char
20. Camus signe une pétition, avec 11 autres personnes, adressée à l’Ambassadeur d’Argentine en France demandant la libération de Victoria Ocampo, directrice de la revue littéraire Sur
22. Paris. Lettre à Roger Martin du Gard
29. Télégramme à Maria Casarès qui est à Bruxelles.

Juin
– Retour à Tipasa est publié dans  le premier et unique numéro de la revue créée par Jean Sénac, Terrasses. On retrouvera ce texte dans L’Été, publié en 1954. 
 Préface à la monographie de Claire Targuebayre, Cordes en Albigeois, qui sera publiée en avril 1954. 
1er. Lettre à Selma Weil, mère de Simone Weil
5. Lettre à Victoria Ocampo, éditrice de la revue argentine Sur. Camus se réjouit de sa libération de prison.
13. Paris. Télégramme à Maria Casarès qui est à Angers. 
14. Création au festival d’art dramatique d’Angers de La Dévotion à la croix, une pièce en trois journées de Pedro Calderon de La Barca adaptée par Albert Camus. Avec Maria Casarès, Serge Reggiani, Jean Marchat et Paul Oettly dans une mise en scène de Marcel Herrand, décédé trois jours auparavant.

16. Lettre à la revue argentine Reconstruir dans laquelle il cède ses droits d’auteur sur le texte « Ni victimes, ni bourreaux. »
16. Première, au festival d’art dramatique d’Angers, des Esprits, une comédie de Pierre de Larivey adaptée en trois actes par Albert Camus. Avec, entre autres, Maria Casarès, Jean Marchat et Paul Oettly, dans une mise en scène d’Albert Camus qui remplace Marcel Herrand, en fin de vie. La représentation eut lieu dans la cour du château du roi René, au bord de la Maine. 

Parution en juin 1953

18. Angers. Représentation de La Dévotion à la croix de Pedro Calderon de La Barca au festival d’Angers.
 Lettre à Czeslaw Milosz
19. Angers. Représentation de Les Esprits de Pierre de Larivey au festival d’Angers.
20. Angers. Représentation de La Dévotion à la croix de Pedro Calderon de La Barca au festival d’Angers.
29. Paris. Lettre à René Char
30. 17 juin 1953. Allocution prononcée à La Mutualité à Paris  au cours d’un meeting de protestation contre la répression par l’armée soviétique de la révolte ouvrière de Berlin-Est le 17 juin précédent. 
 
Juillet
3. Paris. Lettre à Michel Vinaver
3. Paris. Lettre à Jean Sénac
9. Carnets. Cahier VII. Pour Némésis 
10. Paris. Lettre à Nicola Chiaromonte  
10. Paris. Lettre à Claire Targuebayre qui l’invite à Cordes-sur-Ciel à l’occasion d’un stage de théâtre durant lequel sera présentée une pièce de Calderon de La Barca, L’Alcade de Zalamea.
13. Paris. Lettre à Mamaine Koestler
13. Paris. Lettre à René Char
19. Publication dans Le Monde d’une lettre adressée au Directeur. Camus proteste contre la violence policière qui a fait 7 morts et 44 blessés, tous algériens, lors d’une manifestation, tenus à Paris, en faveur de la libération du leader algérien Messali Hadj. 
27. Maria Casarès et Camus se quittent après avoir passé quelques jours ensemble à Ermenonville. 
30. Hôtel Le Chalet à L’Ermitage, près de Thonon-les-Bains. Lettre à Maria Casarès qui est à Sainte-Foy (Gironde). 

Août
1er. Camus habite une ferme près de L’Ermitage, Thonon-les-Bains. Lettre à Maria Casarès qui est à Lacanau. 
2. L’Ermitage, Thonon-les-Bains. Lettre à Jean Paulhan : « Tout à fait entre nous, je vous confierai que la littérature nord-africaine commence un peu à m’ennuyer, à peu près autant que l’absurde
4. L’Ermitage, Thonon-les-Bains. Lettre à Michel Vinaver.  « À quarante ans on consent à l’annihilation d’une part de soi-même. » 
4. Lettre à Maria Casarès
4. Il travaille sur  La Femme adultère, qui sera la première nouvelle de L’Exil et le royaume
5. Thonon-les-Bains. Carte postale d’Évian-les-Bains à Roger Martin du Gard. 
8. Thonon-les-Bains. Lettre à Maurice Lime, rédacteur en chef de la revue ouvrière Après l’boulot : La littérature prolétarienne.
9. Thonon-les-Bains. Lettre à Maria Casarès qui est à Lacanau. 
15. Thonon-les-Bains. Lettre à Maria Casarès 
24. Thonon-les-Bains. Télégramme à Maria Casarès
25. Cordes, Tarn. À l’invitation de Claire Targuebayre, il assiste à un colloque de théâtre. Il séjourne à l’Hôtellerie du Vieux-Cordes. 
25. Télégramme à Maria Casarès
26. Cordes, Tarn
27. Cordes, Tarn. Télégramme à Maria Casarès 
28. Cordes, Tarn. Il assiste à la répétition générale de la pièce de Calderon de La Barca, L’Alcade de Zalamea.
28. Camus rejoint Maria Casarès à Lacanau. 
29. Lacanau. Carte postale « Panorama sur le Lac Léman et les Alpes » à Jean Sénac. « Ne pensez pas aux maquis. Il est plus facile d’y rêver que d’y revenir… » 
30. Camus est avec Maria Casarès à Lacanau. 
31. Camus et Casarès rentrent ensemble à Paris. 

Septembre
– Publication de Le Pain et la Liberté sous le titre de Restaurer la valeur de la liberté dans la revue La Révolution prolétarienne
26. Lettre à Pierre Moinot, haut-fonctionnaire et écrivain dont Camus a fait publier les premières nouvelles.

Octobre
– Carnets. Cahier VII « Noble métier où l’on doit se laisser insulter sans broncher par un laquais de lettres ou de parti ! »
1er. Paris. Lettre à Gilbert Walusinski, mathématicien français.
6. Paris. Lettre à Jean Gillibert, dramaturge et metteur en scène.
8. Paris. Lettre à Mamaine Koestler
10. Paris. Lettre à Monsieur et Madame Urbain Polge, considérés par Camus comme étant Papa Deux et Maman Deux à cause de leur proximité de Catherine et  de Jean.
14. Au Théâtre Montparnasse, pour aller voir L’Alouette, pièce de Jean Anouilh, avec Michel Bouquet et Suzanne Flon. 
15. Calendrier, texte publié dans la revue belge Démenti.
15. Télégramme à Maria Casarès
16. Paris. Lettre à Maria Casarès
17. Ébauche du roman qu’il intitulera Le Premier Homme.
17. Paris. Camus rencontre Jean Gillibert.
18. Paris. Lettre à Maria Casarès
18. Il va au théâtre voir Le Joueur d’Ugo Betti. 
21. Paris. Lettre à Monsieur et Madame Urbain Polge
22. Paris. Lettre à Maria Casarès
22. Il va au Théâtre des Mathurins voir L’Homme qui a perdu son ombre, récit fantastique d’Adelbert von Chamisso. 
23. Paris. Lettre à René Char
24. Paris. Lettre à Jean Vilar, homme de théâtre
25. Paris. Il va au théâtre voir Les Justes
26. Paris. Lettre à Monsieur et Madame Urbain Polge 
26. Télégramme à Maria Casarès qui est en tournée théâtrale dans l’Est de la France. 
26. Lettre à Maria Casarès
26. Il déjeune avec Jean Marchat.
29. Publication de Actuelles II (Chroniques 1948-1953). Tirage : 750 exemplaires.

30. Paris. Lettre à René Char 
30. Il rencontre Robert Césérol, directeur-adjoint du Théâtre des Mathurins.
31. Paris. Lettre à Maria Casarès 
31. Téléphone de Jean Gillibert

Novembre
2. Paris. Un mot à Maria Casarès 
3. Paris. Lettre à Maria Casarès.  « Je n’aime pas dire que je suis seul et pourtant, en tant qu’écrivain,  je n’ai jamais mieux senti ma solitude. »
4. Paris. Lettre à Roger Martin du Gard
6. Lettre au chanoine Lucien Loubers de la région de Montauban. 
6. Il va voir Pour Lucrèce de Jean Giraudoux donné par la compagnie Renaud-Barrault. 
7. Albert Camus a 40 ans.
7. Diner d’anniversaire chez Marius. Étaient présents : Francine, Jean Bloch-Michel et Vivette Perret, Jean Daniel et Marie Susini, Louis Guilloux. « Vivette a offert à Camus, en cadeau, le plus petit livre du monde, un livre grand comme une coccinelle, bête à bon Dieu, ne contenant  qu’une prière : le Notre Père. »
7. Camus rencontre Noël Schumann, éditeur algérois, au sujet de l’édition de la nouvelle, La femme adultère. 
7. Lettre à Maria Casarès
9. Paris. Lettre à Marthe Sogler, la mère de Simone Hié.
9. Paris. Lettre à Yvette Petitjean
12. À propos du prix algérien du roman. Lettre adressée Jean Pomier directeur de la revue Afrique
13. Paris. Il rencontre Louis Guilloux au bar Buisson d’Argent.
16. Hommage à Mme Dussane, actrice et mentor de Maria Casarès. Texte en lien avec la soirée d’adieux de Béatrix Dussane à la Comédie-Française.
20. Lettre au président de la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique) qui veut prélever 70,000 francs sur les 130,000 que rapporte à Camus l’adaptation des Esprits de Pierre de Larivey.
26. Paris. Visite de Louis Guilloux au bureau de Camus. 
26. Paris. Lettre à Jean Sénac  
27. Paris. Camus dîne chez Marius avec Louis Guilloux, Jean Bloch-Michel et Vivette Perret. 
28. Paris. Camus dîne chez Sicart avec Louis Guilloux.
28. Lettre à Jean Daniel

Décembre
2. Lettre à Baptiste-Marrey
13. Rencontre Marguerite Dobrenn
21. Achevé d’imprimer de L’État de siège
23. Paris-Marseille en train pour aller chercher son fils, Jean. 
23. Télégramme et lettre à Maria Casarès 
24. Avec son fils Jean, départ pour Oran à partir de Marseille. 
25. Arrivée à Oran
26. Oran. Télégramme à Jean Grenier
26. Oran. Lettre à Jean Grenier : « J’ai trouvé ici Francine dans un état alarmant. J’avais espéré que ce retour à la cellule natale (Oran) l’aurait aidée à retrouver son équilibre. J’ai trouvé au contraire sa dépression aggravée en neurasthénie et compliquée de manifestations d’angoisse et d’obsession. Je suis bien inquiet… » 
26. Lettre à Maria Casarès. « J’ai trouvé Francine dans un état alarmant. » 
28. Oran. Lettre à Monsieur et Madame Urbain Polge
29. Oran. Télégramme à Jean Grenier. « État Francine grave… » 
29. Oran, 65 rue du Général Leclerc.  Lettre à Jean Grenier  
30. Oran. Lettre à Maria Casarès