Références sur demande
Janvier
1er. Paris. Un souhait à Maria Casarès
4. Paris. Camus rencontre Jean Grenier chez Gallimard. Discussion, entre deux Français d’Algérie, de la guerre en Algérie.
8. Lettre à Pierre Liddi, opposant politique détenu en Algérie, pour lui dire qu’il interviendra auprès des ministères responsables en sa faveur.
29. Paris. Lettre à Maria Casarès. Camus vient de remplacer, pour 4 représentations, un acteur incommodé, dans sa pièce Requiem pour une nonne. « Il y avait vingt ans que je n’étais pas monté sur une scène. » « L’amour, qui ne peut plus grandir, s’approfondit entre nous et nous lie par cette belle chaleur incessante qui revient à mon cœur chaque fois que je pense à toi. Il est vivant, facile, net, inébranlable. Il est l’amour. Tout de même le temps est long jusqu’au printemps, le temps est long, et ma chambre vide, mon amie est absente, mon ange vole dans les ciels belges. Ton Africain piétine. »
Février
– Au café de Flore avec des amis, Camus rencontre son dernier amour, Mette Ivers (aussi connue sous le nom de Mi).
10. Paris. Lettre à Jean Sénac : «…bien que j’aie décidé de me taire en ce qui concerne l’Algérie, afin de n’ajouter ni à son malheur, ni aux bêtises qu’on écrit à son propos. »
19. Paris. Il rencontre Jean Grenier à ses bureaux chez Gallimard.
21. Publication dans France-Observateur de La Gauche française contre Israël ? Camus y définit sa position par rapport aux événements israélo-égyptiens de 1956-1957.
21. Publication dans la revue Demain de Le Socialisme des potences. Réponse à un questionnaire préparé par la revue Tempo presente de Nicola Chiaromonte et Ignazio Silone.
21. Paris. Lettre à Lucien Bénisti
24. Paris. Rend visite à un ami mourant avec Jean Bloch-Michel.
24. Il accorde une interview au New York Times à propos de la Hongrie.
24. Publication dans le New York Herald Tribune d’une entrevue avec Dominique Aury (Anne Desclos de son vrai nom, alias Pauline Réage, auteure de Histoire d’O).
25. Paris. Lettre à Maria Casarès. Il est en train de rédiger le texte Réflexions sur la guillotine. « Je tiens à la cérémonie du jour de mes soixante ans (en 1973 ! ) »
26. Paris. Chez Gallimard, il parle de sa nouvelle L’Hôte (L’Exil et le royaume) avec Jean Grenier.
Mars
– Avant-propos à la traduction du roman de William Faulkner (Requiem for a Nun) par Maurice-Edgar Coindreau
4. Publication de L’Exil et le Royaume.
8. Paris. Télégramme à Roger Martin du Gard
9. Paris. Lettre à Maria Casarès
14. Paris. Lettre à Eva Barna-Pauli, une lectrice hongroise de Camus
15. Paris. Organisé par l’association Solidarité internationale antifasciste, Camus fait un discours à un meeting de soutien à l’insurrection hongroise à la salle Wagram à Paris. Deux réfugiés hongrois s’y expriment : Gyorgy Szabo et Balazs Nagy.
17. Paris. Conversation téléphonique avec Jean Grenier. Il parle de son travail sur la peine de mort à conjuguer avec celui d’Arthur Koestler.
18. Publication, dans la revue Franc-Tireur, du discours de Camus prononcé le 15 mars lors du meeting en faveur des Hongrois.
25. Lettre à Baptiste-Marrey
26. Déjeuner avec Jean Grenier à la Brasserie Lipp sur le boulevard Saint-Germain. Discussion sur l’Algérie. Les régimes de l’Est sont des régimes totalitaires.
Avril
1er. Déjeuner avec Jean Grenier chez ce dernier à Bourg-la-Reine. Discussion sur l’Algérie.
2. Lettre à Bernard Clesca
12. Publication de l’article À un audacieux ami dans le premier numéro de la revue Artaban lancée par le metteur en scène de quelques pièces de Camus, Jacques Hébertot.
16. Mot à Baptiste-Marrey
18. Paris. Lettre à Stephen Spender, fondateur et directeur de la revue anglaise Encounter.
18. Lettre à F. Lebrun
18. Lettre à Peter L. Caracciolo, lecteur de la revue Encounter en réponse à sa lettre. Dans le courrier des lecteurs.
23. Paris. Télégramme et lettre à Maria Casarès qui est en tournée théâtrale en Algérie.
25. Paris. Lettre à Guy Mollet dans laquelle Camus refuse de participer à la Commission de sauvegarde des droits et libertés individuelles. Cette commission, dite commission Béteille, a été créée pour répondre à la pression de l’opinion qui s’inquiète de plus en plus des excès de la répression militaire en Algérie. Avant de s’engager, Camus veut connaître les objectifs et les pouvoirs de cette commission.
Juin
– Publication dans La Nouvelle Revue française d’une partie du texte Réflexions sur la guillotine.
– Angers. Lettre à René Char
16. Angers. Télégramme à Maria Casarès qui est à Strasbourg.
18. Angers. Télégramme à Maria Casarès
21. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Première de l’adaptation par Camus de la pièce Le Chevalier d’Olmedo par Lope de Vega. Mise en scène d’Albert Camus.
22. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Représentation de Caligula.
23. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Présentation de la pièce Le Chevalier d’Olmedo par Lope de Vega. Mise en scène de Camus.
24. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers.
25. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Représentation de Caligula.
26. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Présentation de la pièce Le Chevalier d’Olmedo par Lope de Vega. Mise en scène de Camus.
27. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Représentation de Caligula.
28. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers.
29. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Présentation de la pièce Le Chevalier d’Olmedo par Lope de Vega. Mise en scène de Camus.
30. Camus est au Festival d’Art dramatique d’Angers. Représentation de Caligula.
Juillet
– Publication dans La Nouvelle Revue française d’une partie du texte Réflexions sur la guillotine.
1er. Lettre à Catherine Sellers. « Je ne sais pas ou plus écrire. »
9. Paris. Il rencontre Jean Grenier à ses bureaux chez Gallimard.
10. Lettre au docteur Jacques Ménétrier lui disant que le Comité de lecture Gallimard a refusé son manuscrit.
15. Camus part pour Cordes-sur-Ciel dans le Tarn jusqu’au 13 août. Il séjourne à l’hôtel-restaurant Le Grand Écuyer, dont la propriétaire, Claire Targuebayre, a écrit une monographie sur Cordes, préfacée par Albert Camus.
15. Cordes-sur-Ciel. Lettre à René Char
15. Cahiers. Carnet VIII.
17. Cordes-sur-Ciel. À propos de Cordes. Cahiers. Carnet VIII.
17. Avec Maria Casarès jusqu’au 13 août.
18. Cordes-sur-Ciel. Cahiers. Carnet VIII. « Je pense sans cesse à F. (Francine), mon chagrin. »
19. Cordes-sur-Ciel. Lettre à Jean Gillibert, dramaturge et metteur en scène. « Mon œuvre, si on peut l’appeler ainsi, me paraît toujours à ses débuts. »
20. Cordes-sur-Ciel. Cahiers. Carnet VIII. Il apprend la mort d’un ami d’enfance, Georges Didier.
21. Cahiers. Carnet VIII
22. Cordes-sur-Ciel. Cahiers Carnet VIII. Lettre de Mi (Mette Ivers)
23. Cordes-sur-Ciel. Cahiers Carnet VIII
24. Cordes-sur-Ciel. Cahiers Carnet VIII. Journée dans le Roussillon. Leucate
25. Cordes-sur-Ciel
26. Cordes-sur-Ciel. Cahiers. Carnet VIII
27. Cordes-sur-Ciel
28. Cordes-sur-Ciel
29. Cordes-sur-Ciel
30. Cordes-sur-Ciel
31. Cordes-sur-Ciel
Août
– Camus donne une interview à Gilbert Guez de la revue. Paris-Théâtre.
1er. Cordes-sur-Ciel
2. Cordes-sur-Ciel
3. Cordes-sur-Ciel
4. Cordes-sur-Ciel. Carnets. Cahier VIII. « Pensées de mort. »
5. Cordes-sur-Ciel
6. Cordes-sur-Ciel. Carnets. Cahier VIII. Visite du Cayla (Château-musée – musée Eugénie et Maurice de Guérin ) situé dans le Tarn.
7. Cordes-sur-Ciel. Lettre à Catherine Sellers
8. Cordes-sur-Ciel. « Pour la première fois après lecture de Crime et Châtiment, doute absolu sur ma vocation. J’examine sérieusement la possibilité de renoncer. »
9. Cordes-sur-Ciel.
10. Cordes-sur-Ciel. Lettre à Catherine Sellers. « Depuis deux jours, j’ai envie, pour la première fois de ma vie, de renoncer à être un écrivain. Je ferais du théâtre, des adaptations parfois, je serais libre intérieurement, sans cet effort à vide si desséchant. Oui, je devrais peut-être renoncer, et brutalement. »
11. Cordes-sur-Ciel
12. Cordes-sur-Ciel. Carte postale à Jean Grenier
12. Carnets. Cahier VIII
13. Départ de Cordes-sur-Ciel pour Paris.
13. Carnets. Cahier VIII
Septembre
– Publication dans le numéro 119 de la revue La Révolution prolétarienne d’extraits de la préface que Camus a rédigée pour Moscou sous Lénine. Les origines du communisme d’Alfred Rosmer.
4. Paris. Lettre à Blanche Knopf, éditrice de Camus aux États-Unis. Il lui parle de l’écriture du Premier homme.
4. Reprise de la pièce Requiem pour une nonne
6. Arrivée à Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Camus est en visite chez Michel Gallimard avec ses enfants.
6. Télégramme à Maria Casarès qui est en tournée théâtrale au Brésil.
7. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
8. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Lettre à Maria Casarès qui est à Rio.
8. Carnets. Cahier VIII. Mort de Robert Chatté
9. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
10. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
11. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Lettre à Maria Casarès
11. Déjeuner avec Malembert
12. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Lettre à Jean Grenier. « …je n’ose même plus me remettre devant une page blanche. Ne ferais-je pas mieux de tout lâcher, d’abandonner cet effort stérile qui depuis des années m’empêche d’être totalement heureux et abandonné nulle part, qui m’enlève aux autres, assez coupablement, et à une grande part de moi ? Je ferais du théâtre, je serais libre, heureux peut-être! »
13. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
14. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
15. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
16. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Télégramme à Maria Casarès qui est à Sao Paulo.
17. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Chez Michel Gallimard. Lettre à René Char
17. Lettre à Maria Casarès
17. Lettre à sa secrétaire, Suzanne Agnely
18. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
19. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
20. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir. Lettre à Maria Casarès
21. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
22. Sorel-Moussel, Eure-et-Loir
23. Camus rentre à Paris.
25. Paris. Lettre à Maria Casarès qui est à Buenos Aires.
25. Il rencontre Roger Mollien, acteur du TNP.
26. Paris. Lettre au président René Coty en faveur de plusieurs Algériens incarcérés dont certains risquent la peine de mort.
30. Lettre à Eugène Fleuré, écrivain
Octobre
1er. Paris. Visite de Germaine Tillion, ethnologue et résistante, qui lui raconte ses rencontres avec des membres du F.L.N. dont Ali Ammar dit Ali la Pointe.
4. Paris. Lettre à Maria Casarès
4. Il va au Théâtre Sarah-Bernhardt voir Histoire de Vasco de Georges Schehadé.
4. Envoi d’une copie de la lettre du 26 septembre 1957 adressée au Président René Coty à Gisèle Halimi qui défend des accusés algériens.
13. Paris. Lettre à Maria Casarès qui est à Lima.
16. Le prix Nobel de Littérature est décerné à Albert Camus. Il apprend la nouvelle pendant un déjeuner avec Patricia Blake au restaurant chez Marius, rue des Fossés Saint-Bernard à Paris.
17. Paris. Réception organisée par Gallimard en l’honneur de Camus. Louis Guilloux est présent
17. Carnets. Cahier VIII. « Étrange sentiment d’accablement et de mélancolie. »
18. Paris. Télégramme à Maria Casarès qui est à Lima.
18. Paris. Lettre à Louis Bénisti
19. Carnets. Cahier VIII. Les suites du Nobel.« Effrayé par ce qui m’arrive et que je n’ai pas demandé. Et pour tout arranger attaques si basses que j’en ai le cœur serré. (…) Envie à nouveau de quitter ce pays. Mais pour où? » (il mentionnera, un jour, le Canada, c’est-à-dire le Québec, terme qu’on n’utilisait pas à cette époque pour désigner la partie française du Canada).
20. Paris. Lettre à Nicola Chiaromonte
22. Paris. Il déjeune avec Jean Grenier au restaurant Le Moulin de la Souveraine- Mme Albert – 32, boulevard du Montparnasse : huîtres, civet de marcassin, » une chatterie « .
23. Camus est au Parc des Princes. Il est interviewé durant un match de football Paris/Monaco. Un extrait de 35 secondes sur YouTube.
24. Le Pari de notre génération. Interview par Jean Bloch-Michel publié dans la revue Demain. « …aucun des maux auxquels prétend remédier le totalitarisme n’est pire que le totalitarisme lui-même. »
26. Lettre à Roger Martin du Gard
26. Téléphone à Jean Grenier
27. Paris. Carte de visite à Maria Casarès
28. Lettre à Guy Mollet, secrétaire général du Parti socialiste français (S.F.I.O.) et président du Conseil des ministres : « Je suis intervenu plusieurs fois auprès du président de la République pour solliciter sa grâce. Mais les hommes dont il s’agissait ont presque tous été exécutés. »
28. Lettre à René Coty, Président de la République
29. Rédaction, avec d’autres écrivains, d’un télégramme au Premier ministre hongrois, Janos Kadar, à la faveur d’écrivains hongrois emprisonnés par le régime communiste.
29. Des copies des lettres du 28 octobre sont envoyées à Guy Dechezelles, avocat.
30. Paris. Restaurant Gafner, 14 rue Dauphine. Réunion pour le prix Nobel, contre les attaques dirigées contre Camus : Camus, Pierre Moinot, Robert Kanters, Jules Roy, Philippe Hériat, Raymond Queneau, Gilbert Sigaux, Louis Guilloux, Jean Grenier, Gabriel Audisio.
31. Procès d’écrivains à Budapest. Protestation de Roger Martin du Gard, de François Mauriac et d’Albert Camus. (Les trois nobélisés français à ce jour.) Les écrivains hongrois emprisonnés sont : Tibor Dery, Tibor Tardos, Zoltan Zelk et Gyula Hay.
Novembre
1er. Dans le Figaro littéraire, Camus défend l’écrivain russe Boris Pasternak.
3. Lettre à Victor Vinde, journaliste suédois au Dagens Nyheter. À propos de son prochain roman Le Premier Homme.
4. Camus fait lire un texte, par l’historien François Fetjo, lors d’une assemblée, tenue à Londres, commémorant l’insurrection hongroise du 4 novembre 1956 : Un message aux écrivains hongrois en exil.
4. Lettre à Pierre Béarn, homme de lettres et libraire. Inventeur de l’expression métro-boulot-dodo.
5. Paris. Carte à Renée Guilloux
5. Publication dans le Figaro : Un Message d’Albert Camus aux écrivains hongrois en exil.
6. Paris. Lettre à Baptiste-Marrey
6. Lettre à Mohamed El Aziz Kessous, militant algérien
6. Lettre à Vercors
7. Albert Camus a 44 ans.
9. Lettre à Richard Thieberger, professeur d’allemand.
13. Paris. Lettre à Louise Leynaud, sœur de René Leynaud, résistant fusillé par la Gestapo, le 13 juin 1944.
18. Paris. Lettre à Ole Vinding, journaliste danois.
19. Paris. Lettre à son vieil instituteur Louis Germain. « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. »
19. Lettre à Jean Amrouche. « Aucune cause même si elle était restée innocente et juste, ne me désolidarisera jamais de ma mère, qui est la plus grande cause que je connaisse au monde. ». Ce qui éclaire sa fameuse phrase du 12 décembre de la même année, lors d’une conférence à Stockholm.
19. Paris. Lettre à Nicole Chaperon, cousine de Francine Camu
19. Paris. Lettre à Nicolas Lazarevitch au sujet de Boris Pasternak
19. Carte à Maurice Leroy, ancien typographe de Combat
20. Paris. Lettre à Madeleine Chapsal, journaliste à L’Express pour lui dire qu’il refuse de lui accorder une interview. « Je désire surtout que le bruit fait par ce Nobel s’éteigne rapidement et je voudrais ‘disparaître’ pendant quelque temps. » (Lettre autographe)
20. Paris. Lettre à Roger Martin du Gard
22. Paris. Lettre au chef du cabinet des médailles à la Bibliothèque nationale qui lui demande de venir poser pour la fabrication d’une médaille. Camus propose de remettre ça à quand il sera plus vieux.
24. Paris. Lettre à Robert Namia, camarade de Camus de l’époque d’Alger
24. Paris. Lettre à Georges Roy, ancien typographe à Combat
Décembre
– Préface à l’édition américaine de Caligula and Three Other Plays (New York, Knopf, 1958)
1er. Paris. Lettre à Roger Martin du Gard
2. Diner à l’Ambassade de Suède à Paris
4. Paris. Lettre à Pierre Stibbe, avocat de Mohamed Ben Sadok qui risque la peine capitale suite à un assassinat dans le cadre de la guerre d’Algérie. Stibbe demande à Camus d’intervenir pour s’opposer à la peine capitale. Il veut bien intervenir mais «…je ne veux en aucun cas donner bonne conscience (…) au fanatique stupide qui tirera à Alger dans une foule où se trouveront ma mère et tous les miens. »
4. Rédaction d’une lettre, non envoyée, au président de la Cour d’Assise de Paris chargé de juger l’étudiant Mohamed Ben Sadok qui avait assassiné l’ancien vice-président de l’Assemblée algérienne. Il affirme son opposition à la peine capitale.
4. Lettre à un sanatorium des Basses-Pyrénées accompagnée d’un chèque de 50 000 francs pour l’achat d’un électrophone.
4. Télégramme à Ngo Dinh Diem, président de la République du Sud-Vietnam pour demander la grâce pour Ho Huu-Huong. Peine de mort annulée deux mois plus tard.
4. Il téléphone à madame Ho Huu-Tuong.
6. Camus rencontre, chez Gallimard, un attaché de l’ambassade hongroise en rapport avec l’emprisonnement de l’écrivain hongrois Tibor Dery.
6. Télégramme à Ho Huu-Tuong à la prison de Chi-Hoa, Saïgon
7. Départ pour Stockholm par le Nord-Express
Dans le train, on retrouve : Francine, Janine et Michel Gallimard, Simone et Claude Gallimard, Blanche Knopf, l’éditrice de Camus aux États-Unis, le traducteur Carl Gustav Bjurstrom ainsi que deux photographes de Paris-Match.
8. Arrêt à Copenhague pour une réception organisée par un éditeur danois.
9. Arrivée à Stockholm
9. Conférence de presse à son arrivée à Stockholm : « lorsqu’on lui demande avec quels auteurs français il se sent une fraternité d’âme, il répond par deux noms : Simone Weil et René Char. »
10. Stockholm. À la Maison des Concerts, Camus reçoit le prix des mains du roi Gustave VI.
10. Camus prononce son discours de réception du prix à l’Hôtel de ville de Stockholm.
10. Télégramme à Roger Martin du Gard, signé par Camus, Claude et Michel Gallimard
11. Stockholm. Diner au Palais Royal
11. Lettre à Maria Casarès
12. Stockholm. Déjeuner à l’Ambassade de France
12. Camus rencontre les étudiants de l’université de Stockholm. C’est lors d’une altercation verbale avec un étudiant pro-FLN qu’il dit sa fameuse phrase que tant de gens lui ont reprochée et qu’ils ont surtout déformée : »«J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »
13. Stockholm. Interview à la radio suédoise
13. Carte postale à Jean Grenier
14. Uppsala. Conférence à l’université d’Uppsala en Suède : L’artiste et son temps. « L’académisme de droite ignore une misère que l’académisme de gauche utilise. »
15. Les Camus quittent Stockholm.
15. Stockholm. Carte postale à René Char
17. Article dans la revue France Football : Oui, j’ai joué au RUA.
17. Lettre adressée au directeur (Hubert Beuve-Méry) du journal Le Monde
19. Paris. Dernière lettre à Jean Sénac
20. Lettre au directeur (Gilles Martinet) de France-Observateur
21. Paris. À la Bourse du travail (avenue Turbigo), invité par le Cercle d’études syndicales des correcteurs, Camus parle des rapports de l’écrivain et des travailleurs de l’imprimerie.
27. Paris. Lettre à Pierre Stibbe. Suite aux méthodes odieuses employées contre Camus dans un article de France Observateur.
29. Paris. Chez-lui, Camus souffre de crises de panique.
30. Paris. Camus, toujours en détresse.